By IWACU
Au cours d’un petit-déjeuner de prière nationale qui s’est déroulée ce 26 mars 2024 dans les enceintes du Parlement burundais, le président a assuré que le Burundi n’est pas un pays pauvre. Il a critiqué l’intelligentsia burundaise de jeter au rebut le caractère citoyen d’un « vrai Burundais ». Ce que les politiques et les activistes ne voient pas de la même façon.
Par Pascal Ntakirutimana & Fabrice Manirakiza
« Vous n’avez pas encore vu les pays pauvres. Faites un exercice ; voyagez à travers le monde ; vous allez les découvrir. Pour savoir le poids de ton fardeau, il faut savoir d’abord celui des autres », a soutenu le président Evariste Ndayishimiye lors d’un petit-déjeuner de prière nationale organisée ce 26 mars à l’hémicycle de Kigobe.
Pour le chef de l’Etat, le Burundi n’est pas un pays pauvre. « Nous avons un sous-sol riche, un bon climat, la pluie tombe régulièrement, des terres arables riches, nous avons des intellectuels, les Burundais sont des travailleurs. C’est pourquoi je risque de pleurer quand j’attends un Burundais dire que son pays est pauvre. »
Selon lui, ceux qui disent que le Burundi est pauvre sont des gens hypocrites et oisifs. « Allez écouter les étrangers, ils vous disent que le Burundi est le premier pays où sa population est fière. Est-ce qu’il y a un pauvre qui peut être manifestement fier ? Avez-vous déjà vu là où une personne peut dormir le ventre creux et se réveiller le matin en rigolant ? », s’est-il posé.
Avant de remarquer que les gens disent que le Burundi est pauvre mais n’importe où tu passes, tu constates de nouvelles constructions. « Est-ce que quelqu’un peut construire une maison alors qu’il n’a pas mangé le soir ? Il faut aller dans les recoins du pays pour savoir où réside la richesse du pays », a-t-il recommandé.
D’après M. Ndayishimiye, même les Blancs qui viennent au pays n’acceptent pas que le Burundi est pauvre. Ce sont les Burundais eux-mêmes qui le disent. Le hic pour lui, c’est l’ingratitude et l’hypocrisie qui caractérisent certains Burundais.
« Tu arrives à un aéroport quelconque, tu regardes sa grandeur, le nombre d’avions qui s’alignent et tu conclus que le Burundi est pauvre. »
Si nous croyons en Dieu, a exhorté le chef de l’Etat, nous devrions suivre cette prière de Dieu : « donnez-nous notre pain quotidien », mais les Burundais demandent ce qui va au-delà du quotidien. Alors que personne ne connaît son lendemain.
Le dollar n’est pas le nerf du problème
Le président Ndayishimiye a fait savoir que depuis 2015, il n’y a pas eu d’appui budgétaire. « Est-ce qu’il n’y a pas de Burundais qui pensaient que nous allions mourir ? »
Il a rappelé que dernièrement à Nyabihanga, province Mwaro, il a évoqué une histoire de l’achat des avocats dans cette commune. Là-bas, a-t-il fait savoir, un avocat s’achète à 100 BIF. Mais aux Etats-Unis, on a acheté trois avocats à 15 dollars. C’est-à-dire 5 dollars par avocat.
« Cela veut dire que la somme de 100 Francs de Nyabihanga est égale à 5 dollars américains. Mais un Américain va te dire que tu es pauvre ; que tu n’as pas de l’argent pour acheter un avocat. Et tu sens que lorsque tu n’as pas de dollar, tu meurs. », a déploré le président.
Pour s’en convaincre, d’après lui, il suffit de regarder la vie d’un petit paysan. « Il vit dans sa propre maison, combien se loue une maison pendant une année ? Il boit de l’eau, combien s’achète une bouteille d’eau ? Il mange, combien d’assiettes par an et quel est leur coût ? Il s’habille, combien s’achètent ses habits ? Comptabilisez cela en dollar. Et on va vous dire qu’un Burundais ne reçoit pas 425 dollars.»
« Le dollar pour quoi faire alors ? », s’est interrogé le Président. Ndayishimiye s’est indigné d’ailleurs des gens qui parlent de la dépréciation de la monnaie burundaise, mais tout en sachant que 5 dollars américains équivalent à 100 francs de Nyabihanga.
« Quand le dollar monte, est-ce que la bananeraie d’un paysan de la commune Gisagara, en province Cankuzo grossit ou maigrit ? Est-ce que c’est ce dollar que tu amènes au marché de Cotebu pour acheter ce dont tu as besoin ? Manque de conscience.», a renchérit le président Ndayishimiye.
Plutôt « une intelligentsia formée, mais pas éduquée »
D’après Ndayishimiye, il faut distinguer l’éducation de la formation. « Nous avons parmi les Burundais des gens qui sont formés : ce sont des docteurs, des ingénieurs, ce sont des Burundais qui ont appris beaucoup de choses, mais ils ne sont pas éduqués. »
Selon lui, celui qui a étudié cesse d’être appelé ‘’citoyen’’, umwenegihugu. Et pour le chef de l’Etat, il n’y a pas de lavage de cerveau que de se faire retirer de la conscience d’être appelé citoyen burundais.
« Or, si tu n’es pas citoyen, qu’est-ce que tu peux faire d’autre pour le pays ? Tu ne deviens qu’un mercenaire. Celui qui a étudié, la seule chose qu’il a apprise c’est d’être un mercenaire. »
Pour Ndayishimiye, il est rare de trouver un vrai Burundais parmi les intellectuels. « Un Burundais fier de son pays. Un Burundais qui ne fait l’outrage à son pays ? Il y en a, mais ils sont peu nombreux parmi l’intelligentsia burundaise. Car vous avez appris la science et non la conscience. »
La plupart de Burundais pour lui étudient pour avoir un papier leur permettant tout simplement de profiter du gâteau national. C’est pourquoi quand ils n’y accèdent pas, ils commencent à détruire leur pays.
Or, « c’est l’éducation qui est à la base du développement. Ce n’est pas la formation qui en est la base. », a soufflé le président.
Il a pointé du doigt des gens qui veulent faire une grève : « si vous grevez et que je regarde ailleurs, quelle sera la suite ? Est-ce que ceux qui veulent grever savent qu’ils exercent un service public et que par voie de conséquence ce sont des serviteurs ? »
Le chef de l’Etat s’est demandé qui va perdre si tous les fonctionnaires de l’Etat vont grever y compris lui-même. « Si tout le monde va grever à cause du maigre salaire, qui va perdre ? Moi j’ai des lapins, des cochons, des vaches et des champs. Je ne serai pas gêné. Mais il me semble que ceux qui veulent grever n’ont même pas un lopin de terre à part le salaire. »
Le président Ndayishimiye a rappelé que les professeurs d’université ont déjà lancé un préavis de grève. Il a demandé à ces professeurs de l’indiquer d’où il peut tirer leurs salaires. C’est que pour lui ils veulent traire la vache qui pourtant n’est pas nourrie.
« Mais comment peuvent-ils penser à grever alors que les lauréats qu’ils produisent ne sont même pas capables de rédiger une lettre ? D’où vont provenir ces salaires ? Ce sont de tels lauréats qui vont produire pour booster la production afin d’avoir des taxes et impôts pour pouvoir majorer leurs salaires ? » s’est-il posé.
Il a fait savoir que quelqu’un peut détruire lui-même son pays en se qualifiant d’intellectuel.
« Imaginez par exemple un médecin qui quitte son pays pour aller soigner les étrangers sous prétexte qu’il n’est pas bien rémunéré au Burundi. Qu’il rembourse d’abord la part de l’Etat avant de partir. »
Quelques rappels
Lors de la célébration de la troisième édition d’UmukenyererarugambaDay, le 16 mars dernier en province Gitega, le président Evariste Ndayishimiye a tenu également des propos qui ont fait couler beaucoup d’encre. « Je vois un Burundi qui n’aura plus besoin de s’endetter, de demander de l’aide, mais plutôt va aider les autres pays. Si je regarde le fort taux de croissance que nous avons, nous allons nous développer maintenant. »
Il a ajouté que ça fait plaisir de diriger un peuple heureux. « Tous les Burundais sont aujourd’hui heureux. Les seuls Burundais qui ne le sont pas sont ceux qui ont accepté d’être sous la coupe du pouvoir rwandais. Ce sont les seuls qui sont rongés par la haine ! C’est pourquoi je vous envoie, vous les Burundais heureux, d’aller dire de quitter cette terre où l’on est rongé par la haine et de venir dans le pays de la joie. »
D’après le président Ndayishimiye, le Burundi est un pays de joie où tout le monde sourit comme il a récemment réaffirmé. « J’ai constaté que tous les Burundais qui écrivent sur les réseaux sociaux sont ceux qui sont sous l’esclavage du pouvoir rwandais qui leur enseigne qu’ils doivent venir tuer leurs frères burundais ».
L’économiste André Nikwigize a réagi sur son compte X : « Les discours populistes des leaders politiques reflètent, selon les analystes, l’incapacité à trouver des solutions aux crises.
Au lieu d’affronter leurs lacunes de gouvernance, ils créent des antagonismes entre « nous » (les bons) et les « autres » (les mauvais). » Et d’ajouter : « Le « nous », c’est le parti au pouvoir, qui dirige selon les intérêts du peuple, les « autres », ce sont ces pays voisins, qui s’ingèrent dans les affaires du Burundi, c’est la communauté internationale, qui ne l’aide pas, ce sont ces opposants, la société civile et les médias. »
J.F, économiste et entrepreneur burundais, indique qu’il n’est pas nécessaire d’être un expert en communication pour observer que les déclarations du président de la République ne correspondent pas à la réalité vécue par les familles burundaises moyennes. « C’est aux citoyens burundais, et à eux seuls, de juger s’ils connaissent ou non un bonheur sans faille dans leur pays. Plutôt que de s’adonner à des suppositions infondées, le président ferait mieux de chercher à connaître directement l’opinion de ses concitoyens. Ceci lui permettrait de vérifier si sa conviction profonde, celle selon laquelle les Burundais jouissent d’un bonheur parfait malgré la grave crise économique et sociale, est fondée ou non. »
D’après lui, la réalité quotidienne de la majorité des familles burundaises est bien connue : une lutte constante contre la pauvreté qui laisse des traces profondes.
Réactions
Faustin Ndikumana : « On dirait que des fois le président de la République verse dans le religieux. »
« Ce n’est pas la première fois que le président de la République tient un tel discours. On dirait qu’il y a une façon de considérer la pauvreté sous un prisme religieux. Vous savez que l’interprétation de la pauvreté dans un contexte religieux est toujours nuancée comme quoi la pauvreté n’existe pas, qu’il faut savoir supporter les privations matérielles et que c’est là que le vrai chrétien est évalué », indique le directeur exécutif de Parcem. « On dirait que des fois le président verse dans le religieux pour dire que la pauvreté est supportable, que l’homme a été créé pour supporter telle ou telle condition et que c’est tout à fait normal. »
Faustin Ndikumana trouve que c’est aussi un discours politique. « Il reste toujours un homme politique. Une fois qu’il commencerait à dire que la situation est catastrophique, ça sera un aveu d’échec. Je crois que c’est un discours où il se réserve la marge de manœuvre en disant que la situation est bonne tout en prétendant que demain, il y aura d’autres solutions idoines qui pourraient être prises pour inverser la tendance. »
Economiquement parlant, poursuit M. Ndikumana, c’est évident que le Burundi connaît une situation économique difficile. « Il y a l’inflation, la rareté des produits de première nécessité, le manque des devises, aucune couverture des importations par les exportations … Les indicateurs économiques sont au rouge. »
Selon lui, c’est pour cela que le gouvernement accepte de collaborer avec les bailleurs de fonds pour voir comment relever le niveau de la gouvernance. « Maintenant, il a renoué les contacts avec le Fonds monétaire international. Très récemment, le gouvernement du Burundi vient de signer un accord de demande de crédit avec l’Association Internationale de développement (IDA) pour financer l’importation des produits stratégiques, mais cela n’empêche que le lendemain, on dit que le Burundi n’a pas besoin d’aides. »
Et d’ajouter que c’est un discours politique et la grande partie de la population burundaise n’a pas de discernement suffisant pour interpréter ces discours politiques des dirigeants. « C’est probablement ce contexte religieux et politique où justement, il est difficile de faire un aveu d’échec surtout qu’on approche les échéances électorales. C’est de bonne guerre pour un homme politique. »
Gabriel Rufyiri : « Je penserais que nous sommes dans une situation de déni. »
Le président de l’Olucome trouve que l’exemple qu’il a donné de comparer un avocat qui coûte 100 BIF au Burundi et 5 dollars aux Etats-Unis est étonnant. « Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y a un avocat qui coûte cette somme au Burundi. A l’intérieur du pays, un avocat moyen coûte entre 300 et 500 BIF. Dans les centres urbains, le prix varie entre 1000 et 2000 BIF. A ce niveau, je pense qu’on lui a donné de fausses informations. »
Gabriel Rufyiri pense que le Burundi et les Etats-Unis sont incomparables. « On compare le dollar et le BIF. Aujourd’hui, tous les produits importés sont rares sur le marché. Les produits pétroliers, le ciment, les médicaments, les fertilisants… Depuis 2 ans, tu peux chercher un médicament de type spécialité, tu ne le trouveras pas. Tous les produits fabriqués au Burundi qui nécessitent des matières premières importées sont également rares. Exemple du sucre et des produits Brarudi. Je peux affirmer sans aucun doute que c’est à cause du manque de devises. »
D’après M. Rufyiri, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes au Burundi. « Je penserais que nous sommes dans une situation de déni. Dans ce cas, il est très difficile d’arriver à une solution. C’est un message politique qui vise certainement à tranquilliser la population, mais c’est un message qui n’est pas scientifique. »
Pour Gabriel Rufyiri, il faut voir la réalité en face et après donner la parole aux experts afin qu’ils proposent des scénarios pour que le Burundi sorte de ce marasme. En plus de la mise en application des recommandations du premier et deuxième forum sur l’économie du Burundi, souligne-t-il, il faut organiser les Etats généraux sur la manière dont on peut équilibrer la balance commerciale. « Aujourd’hui, elle est déficitaire du fait que nous exportons peu de produits. Les sources de devises, notamment les investisseurs étrangers, le tourisme, les investissements de la diaspora, les appuis projets, tout cela exige une bonne gouvernance. Actuellement, comment est la gouvernance au Burundi ? Il est plus urgent d’organiser un débat sincère et constructif sur cette question. Comment nous arriverons à un Burundi émergent alors qu’il y a un discours au plus haut sommet de l’Etat qui dit que tout va bien et qu’on n’a pas besoin de devises ? »
Kefa Nibizi : « Il n’y a aucune raison de dire que le Burundi n’est pas pauvre »
D’après Kefa Nibizi, président du parti CODEBU, un Burundais n’aime pas montrer la face malheureuse de sa vie. « J’ai l’impression que c’est le style que le chef de l’Etat a utilisé au cours du 15ᵉ audition du National Prayer Breakfast où il a dit que le Burundi n’est pas pauvre. »
Sinon, poursuit-il, il n’y a aucune raison de dire que le Burundi n’est pas pauvre
« Que ce soit les rapports de la Banque ou de la FMI, le Burundi est toujours classé parmi les derniers pays à sortir de la richesse ou du PIB. Donc parmi les premiers pays pauvres du monde. Quand on essaie de voir l’indicateur du développement humain, là aussi le Burundi est classé parmi les derniers pays. », observe Kefa Nibizi.
Par ailleurs, avance ce politique, au regard des pays où on dit que la population est heureuse, là aussi, le Burundi occupe presque le dernier rang de l’échelle. « Si on tient compte de ce que nous voyons maintenant sur terrain : les prix des denrées de première nécessité qui grimpent de façon galopante et le coût de la vie ; la monnaie qui continue à se déprécier ; tandis que les revenus de la population, que ça soit par exemple des salariés ou d’autres qui exercent d’autres petits métiers n’augmentent pas dans le même sens, ce qui réduit donc la possibilité de pouvoir d’achat et la possibilité de pouvoir s’approvisionner en besoins quotidiens ou journaliers. On ne peut nier que le Burundi se classe parmi les pays où une grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. »
Par-là, malgré que les pouvoirs publics et le chef de l’Etat ne peuvent pas assumer publiquement l’état de pauvreté dans laquelle se trouvent les Burundais, Nibizi reste convaincu qu’ils en ont conscients. Au cas contraire, ça serait un sérieux problème.
Nibizi trouve enfin qu’il ne suffit pas autant de crier sur certains intellectuels burundais qu’ils sont formés, mais ne sont pas éduqués. Mais plutôt, il faut un programme consistant de citoyenneté responsable qui devrait être donné dès l’école fondamentale pour que les enfants grandissent dans une logique de citoyenneté ou de respect du bien public ou de l’engagement et de la volonté de développer le pays. Cette formation devrait aussi être donnée aux fonctionnaires déjà en activité.
Jean de Dieu Mutabazi : « Le président réaffirme les atouts physiques pour réussir le pari de 2040 et 2060 »
Pour Mutabazi, président du parti RADEBU, il faut placer le message du 26 mars 2024 du président Ndayishimiye dans son contexte, pour bien en saisir la portée.
Il trouve que le discours du chef de l’Etat était beaucoup centré sur la réussite de bâtir un Burundi émergent et avant 2040 et développé avant 2060.
Selon Mutabazi, c’est pour cela que pour réussir le pari de ce développement, le président de la République a d’abord rappelé qu’il fallait créer les conditions nécessaires pour bâtir un Burundi émergent.
Pour cela, le président du RADEBU considère que le président de la République a donc réaffirmé que le Burundi dispose de tous les atouts physiques pour réussir le pari de 2040 et 2060. « Le président de la République a rappelé que le Burundi n’est pas du tout pauvre et rappelé les potentialités du pays à savoir : les bonnes conditions pédoclimatiques pour l’agriculture (9mois de pluies), un sous-sol riche de terres rares, d’or, nickel … Le lac Tanganyika (réserves d’eau douce), des cours d’eau favorables à la construction des barrages hydroélectriques, une réserve d’eau douce. Une position géostratégique frontalière avec la RDC et la Tanzanie, une main-d’œuvre abondante et bon marché, etc. »
D’après Mutabazi le problème qui semble être la pierre d’achoppement reste la qualité de la gouvernance, précisément les hommes et les femmes chargées de la gestion de la chose publique.
C’est pour cette raison, explique-t-il, que le président de la République a insisté sur les bonnes pratiques et habitudes qu’il faut développer pour améliorer la qualité de la gouvernance. Entre autres : le respect de la loi ; le respect de la chose publique ; mettre en avant l’intérêt général ; aimer son prochain (Ubuntu) ; mettre au service de la nation, ses connaissances scientifiques.
Le président du RADEBU rappelle, à la suite du président, que la science sans conscience, n’est que ruine de l’âme et que les connaissances scientifiques ne suffisent pas pour développer un pays. Mais qu’il faut aussi être éduqué.
Il faut donc pour lui rompre avec les mauvaises habitudes et pratiques qui maintiennent le pays dans le sous-développement, notamment la corruption, la malhonnête, l’égocentrisme, la paresse, l’hypocrisie, les intrigues du pouvoir.
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