By IWACU
Une joie immense pour les ménages vulnérables de la commune Mutimbuzi, en province Bujumbura. En date du 7 mars, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) a octroyé pour la saison culturale 2024B, un appui de semences de haricots aux ménages vulnérables affectés par les effets néfastes liés aux changements climatiques de ladite localité. Dans son mot de remerciement, le gouverneur de la province Bujumbura a fait appel à un suivi régulier et conjoint de ces semences reçues.
Joséphine Habonimana, âgée de 70 ans, est l’une des 1 678 ménages vulnérables bénéficiaires de cet appui de semences de haricot. Veuve et vivant avec ses petits-enfants, elle a témoigné que cette assistance est venue à point nommé. « Nous avions des difficultés pour nourrir nos enfants, parce que nous n’avions pas de semences », a-t-elle affirmé.
Différents cadres du bureau de la FAO au Burundi dont le Représentant de cette agence des Nations Unies au Burundi, le Gouverneur de la province Bujumbura ainsi que les cadres du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE)avaient aussi pris part aux activités de distribution de ces semences.
Cette activité de distribution de ces semences de haricot contribue à l’atteinte des objectifs de la FAO, car elle permettra de renforcer la résilience des agri éleveurs face aux effets néfastes des changements climatiques à travers l’augmentation de productions agricoles.
« Maintenant, nous allons semer et avoir une bonne récolte dont une partie sera utilisée dans la cuisson et une autre comme semence », a continué Joséphine Habonimana. Elle espère voir aussi une bonne récolte grâce à l’engrais qui a été distribué également par la FAO.
Michel Nzohuwumpa, originaire de la zone Tenga, lui, se réjouit en avance des résultats prometteurs attendus sur la production. « Avant, on avait des difficultés d’avoir de l’engrais et des semences et cela causait une mauvaise production », a-t-il révélé. Mais avec cet appui en semences, ce septuagénaire espère que la récolte sera meilleure.
« Cet appui est très utile car après la récolte nous aurons aussi de quoi manger et des semences », a affirmé Caritas Nyandwi. Malgré l’exiguïté de son champ, elle s’est engagée de faire bon usage de semences reçues.
Signalons que cet appui survient au lendemain de la saison culturale B. Plus de 25 tonnes de semences seront distribuées dans la commune Mutimbuzi. Et plus 104 tonnes d’engrais avaient déjà été distribuées dans la même commune.
L’administration s’engage à faire un suivi conjoint
Le Gouverneur de la province de Bujumbura, Désiré Nsengiyumva, a salué les appuis de la FAO pour les communautés de sa province.
Des interventions, selon lui, qui auront un impact positif sur les conditions de vies des ménages bénéficiaires ainsi que sur la production.
« On avait l’habitude de recevoir des aides consommables directement, mais ces semences vont motiver à pratiquer encore une fois l’agriculture et augmenter leur production », a-t-il précisé.
En ajout, le Gouverneur de la province de Bujumbura dit avoir apprécié la collaboration de la FAO et l’administration dans l’identification des bénéficiaires, avec un accent particulier sur les ménages vulnérables, victimes des inondations et des éboulements. Il a souligné en outre que la FAO intervient dans 7 communes sur 9 de la province.
Le Gouverneur de Bujumbura a ainsi interpellé les ménages bénéficiaires de ces semences de haricot d’en faire bon usage. Il a par la suite mis en garde tout bénéficiaire qui revendra les semences reçues. « Nous demandons ainsi à la FAO et l’administration de faire un suivi même en cas de besoin pour faire une évaluation à mi-parcours et voir si les résultats escomptés sont atteints », a conclu le gouverneur de la province de Bujumbura.
Le bureau provincial de l’Agriculture, affirme que ce soutien en semences est une valeur ajoutée pour la province. « Nous saluons positivement ce projet car il va contribuer dans l’augmentation de la production », a confié Daniel Mazarahisha, Directeur du BPEAE Bujumbura. Il a aussi révélé que ces mêmes bénéficiaires n’étaient pas capables d’adhérer au programme national de subvention des engrais, d’où sa plus-value.
D’où l’engagement de la direction du bureau provincial de l’Agriculture depuis les zones jusqu’au niveau communal d’encadrer ces ménages bénéficiaires. Le Directeur a souligné également que parmi les méthodes qui seront vulgarisées, figurera le tuteurage pour les haricots et l’utilisation du drainage pour faire face à l’érosion.
Plus de 9 mille ménages vulnérables seront assistés dans la commune de Mutimbuzi
Depuis le mois de février 2024, le bureau de la FAO est en campagne de distribution des fertilisants et des semences dans 6 provinces du pays : Bubanza, Bujumbura, Kirundo, Rumonge, Cibitoke et Ngozi. Plus de 3 000 tonnes d’engrais sont déjà distribuées et 750 tonnes de semences de haricots vont être livrées dans ces mêmes provinces.
C’est dans sa visée de renforcer la résilience des agro pasteurs face au changement climatique que la FAO est en train de mener toutes ces distributions. « L’intervention d’aujourd’hui s’inscrit dans une action qui a déjà démarré depuis le mois de février avec la distribution des engrais, aujourd’hui nous complétons avec la distribution des semences », a fait savoir Pissang Tchangai Dadémanao, Représentant de la FAO au Burundi.
Il a mentionné que 143 tonnes de semences de haricot seront distribuées à 9 654 ménages répartis dans les 7 communes d’intervention dans la province de Bujumbura.
Le représentant de la FAO a précisé que cet appui vient aider les ménages vulnérables à récupérer au-delà de la période du choc et à pouvoir couvrir la période des éventuels chocs pouvant arriver. « C’est de leur apprendre plutôt à produire et avoir à manger. Que les futures récoltes ne servent pas seulement à manger, mais à pouvoir résister, à mettre une partie de côté et s’acheter des semences ».
En plus des fertilisants et des semences de haricot, le Bureau de la FAO au Burundi promet d’intervenir même pendant la prochaine saison avec des intrants de maïs et de riz.
Financé par la Banque mondiale, ce projet vise à renforcer la résilience de 50 mille ménages vulnérables touchés par les effets néfastes du changement climatique. Une initiative mise en exécution avec le bureau du Programme Alimentaire Mondial au Burundi chargé des transferts monétaires aux bénéficiaires.
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