By IWACU
Au sommaire de cette revue de la presse consacrée à la région : Selon la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, l’insécurité à l’Est de la RDC crée des tensions entre le Rwanda et le Burundi ; le contingent burundais de l’EAC déployé au nord Kivu est rentré ; L’opposition congolaise accuse le gouvernement de réquisitionner les stocks de carburant ; le Kenya et le Rwanda ont fait une belle moisson à la COP 28 tenue à Dubaï.
Est de la RDC : l’ONU appelle à l’apaisement entre le Rwanda et le Burundi tandis que des tensions s’accentuent
La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita a exprimé ce lundi sa préoccupation quant à l’escalade récente des tensions entre le Rwanda et le Burundi lors de son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies, écrit le site d’information, actualite.cd.
« Je reste préoccupée par la récente montée des tensions entre le Rwanda et le Burundi, et j’appelle à l’apaisement pour éviter toute escalade », a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de prévenir une éventuelle escalade militaire entre les deux nations malgré les efforts régionaux et internationaux de désamorcer les tensions.
Le M23 et leurs soutiens ont affirmé que des militaires burundais se battent aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans l’est du pays. Des incidents récents ont illustré cette situation, notamment des blocages de convois du contingent burundais de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine (EAC) par le M23, perturbant le ravitaillement en vivres à Kitshanga et Mweso.
Fin septembre, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, avait condamné les acteurs contribuant à la déstabilisation de la région, soulignant l’ingérence extérieure dans les affaires des États et dénonçant ceux alimentant les conflits et la déstabilisation d’autres nations africaines.
Parallèlement, des renforcements des liens entre Kinshasa et Gitega ont été observés. Le ministre burundais de la Défense nationale et des Anciens Combattants, Alain Tribert Mutabazi, et Jean-Pierre Bemba de la RDC ont signé un protocole d’accord en matière de défense, en présence des présidents Evariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi, renforçant ainsi les relations bilatérales entre les deux pays.
RDC : Retrait du contingent burundais de l’EAC-RF
Environ neuf cents éléments du contingent burundais ont quitté Goma (Nord-Kivu) dimanche 10 décembre en direction de leur pays, lit-on sur le site de la radio Okapi, radiookapi.net.
Le Commandant de la Force régionale de l’EAC, le général de division Aphaxard Kiugu, et ses adjoints, ont rendu le dernier hommage à ces éléments du contingent burundais avant qu’ils ne prennent leur avion pour le Burundi, dimanche à l’Aéroport international de Goma.
Cette force régionale précise sur son compte X (Twitter) que c’est plus de neuf cents soldats du contingent burundais qui ont quitté le Nord-Kivu ; les uns via l’aéroport international de Goma, et les autres accompagnant leur composante logistique par la route.
Pendant un an de présence, les militaires burundais avaient installé leur base à Sake mais une partie d’entre eux ont été déployés à Mushaki et sur l’axe Kilolirwe, Kitshanga et Mweso dans le territoire de Masisi.
Le commandant de la Force régionale argumente que cette présence avait permis aux FARDC et au M23 d’observer le cessez-le-feu qu’ils ont maintenu jusqu’à sa rupture en octobre 2023.
Le contingent burundais est le troisième à quitter le Nord-Kivu après celui du Kenya et du Soudan du Sud, soit respectivement plus de 250 et 300 soldats, selon l’EAC-RF.
Les éléments qui restent encore sur le terrain, y compris le contingent ougandais, y seront maintenus jusqu’au 7 janvier 2024 avant de regagner leurs pays respectifs. Ce départ des troupes burundaises s’aligne sur le plan de sortie décidé par les chefs d’état-major des forces de défense de l’EAC lors d’une réunion extraordinaire du 6 décembre 2023 à Arusha en Tanzanie, rappelle le commandement de l’EAC-RF.
Présidentielle 2023 : Après Mukwege, Fayulu accuse le régime de réquisitionner les stocks de carburant au détriment de l’opposition
A quelques jours des scrutins combinés en RDC, certains candidats à la présidentielle dénoncent la pénurie de carburant qui perturbe les déplacements de leurs équipes de campagne, fait savoir le site d’information, politico.cd.
Depuis Lusala, chef-lieu de la province de Mongala où son équipe de campagne dit être bloquée, le candidat Président numéro 21, Martin Fayulu accuse le régime en place d’avoir réquisitionné le carburant.
Devos Kitoko, secrétaire général de l’ECiDé et directeur de sa campagne a fait remarquer ce dimanche 10 décembre que son candidat était en difficulté de se rendre à Mbandaka, comme prévu dans son agenda.
« À partir de Lisala, tous les services ont indiqué au Président Martin Fayulu que le gouvernement congolais a réquisitionné le carburant dans tous les aéroports du pays. Les tentatives pour rejoindre Mbandaka ont échoué, aucun carburant n’est disponible », a déclaré Devos Kitoko. Selon lui, « de Kinshasa à Lubumbashi, la réponse est la même : le gouvernement a réquisitionné tout le stock de carburant. Chaque avion doit obtenir l’autorisation préalable de la présidence de la République avant de se ravitailler ».
La pénurie de carburant connaît une récupération politique dans la mesure où certains candidats à l’instar de Denis Mukwege a, dans un communiqué de presse, estimé qu’il s’agit d’une « stratégie malveillante du pouvoir en place consistant à mettre les bâtons dans les roues » de l’opposition pendant cette période de campagne électorale en RDC.
Dans ce même registre, Adolphe Muzito, lui aussi fait mention de cette pénurie qui perturbe les déplacements de plusieurs candidats à la présidentielle.
COP28 : Belle moisson pour le Rwanda, qui rentre avec au moins 100 millions d’euros
Une bonne nouvelle pour les agriculteurs et entreprises agricoles au Rwanda qui vont pouvoir mieux résister aux impacts du changement climatique, et ce, grâce à une nouvelle initiative de financement climatique d’un montant de 100 millions d’euros. C’est du moins l’engagement pris par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la banque rwandaise Bank of Kigali en marge de la COP28, écrit le site d’information, afrique.le360.
Avec la 28ème conférence mondiale sur le climat (COP28), qui se déroulait à Dubaï jusqu’au 12 décembre, le monde entier s’y est donné rendez-vous pour débattre des grandes questions de l’heure, notamment le financement du climat dans les pays en développement et la sortie ou non des énergies fossiles. Un rendez-vous déterminant pour l’avenir de la planète.
Au cours des cinq premiers jours de la COP28, les dons destinés au fonds dédié aux pertes et dommages causés par le changement climatique ont afflué, atteignant environ 500 milliards de dollars, bien que ce montant reste encore en deçà des attentes, souligne un spécialiste. À côté des dons, il y a aussi les financements à destination notamment des pays africains.
COP 28 : le Kenya et la France précisent leur projet de taxe climatique internationale
Lors de la COP 28 à Dubaï, le Kenya et la France ont annoncé qu’ils vont former une coalition internationale pour la mise en place d’une taxe climatique internationale. Le projet sera présenté lors de la COP 30 au Brésil.
Le Kenya s’est trouvé un allié pour plaider la mise en place d’une taxe climatique internationale. Durant la COP 28 à Dubaï, la France a annoncé qu’elle s’associait au projet, évoqué en septembre à Nairobi lors du premier sommet africain sur le climat.
L’objectif est de taxer les émissions de carbone : le transport aérien et maritime ainsi que le commerce d’énergies fossiles. Pour cela, les deux pays annoncent la mise en place d’une « task force » internationale, une coalition d’États pour étudier la question. Elle rendra ses conclusions en 2025, lors de la COP 30 au Brésil.
Cette mesure devrait permettre de lever des milliards de dollars pour soutenir les pays frappés par les conséquences du changement climatique, comme le Kenya. L’Afrique de l’Est est actuellement victime d’inondations meurtrières.
Des sinistres provoqués par plusieurs semaines de fortes pluies, qui font suite à la pire sécheresse en quatre décennies. Autre enjeu dans l’Océan Indien : financer l’adaptation des îles et archipels à la montée des eaux.
Rwanda : Décès de l’ancien Premier ministre et opposant Faustin Twagiramungu en Belgique
C’est samedi 2 décembre que Faustin Twagiramungu, ancien Premier ministre et opposant politique rwandais, est décédé à l’âge de 78 ans en Belgique. Cette figure emblématique de la scène politique rwandaise avait été nommée Premier ministre dans le gouvernement d’unité nationale, formé peu de temps après la conclusion du génocide rwandais, écrit le site d’information, africapresse.com.
C’est en 1991 que Faustin Twagiramungu entre en politique à la tête du Mouvement démocratique républicain (MDR), il a rapidement hissé son parti au sein de la coalition au pouvoir dès 1992.
Les Accords d’Arusha de 1993 l’ont désigné Premier ministre, mais ce gouvernement a été empêché par le président Juvénal Habyarimana. Présenté comme un “hutu modéré,” Twagiramungu a dirigé le premier gouvernement post-génocide en 1994, exprimant cependant des doutes sur certaines actions du Front patriotique rwandais et les choix de Paul Kagame. Après un an au pouvoir, il démissionne en 1995 et part en exil en Belgique.
Malgré les défis et les risques, Twagiramungu reste actif en politique, créant des partis et se portant même candidat à la présidentielle en 2003, une élection remportée par Paul Kagame. Jusqu’à sa mort à 78 ans, il continuait à dénoncer ce qu’il appelait la “dictature cruelle.” Même si les opposants au régime du FPR se retrouvent dans le collimateur, cela n’a pas empêché Twagiramungu de rester un fervent défenseur de la démocratie.
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