By RADIO OKAPI
Les jeunes appelés « patriotes » et les acteurs de la Nouvelle société civile congolaise ont dénoncé, mercredi 27 mars, l’insécurité dans la périphérie nord de la ville d’Uvira et demandent le renforcement des mesures sécuritaires le long de la route nationale numéro 5 (RN5), entre Bukavu et Uvira, en passant par la plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu).
Le trafic s’est fortement intensifié sur cette route depuis la fermeture par le Burundi de sa frontière avec le Rwanda. Tous les voyageurs congolais en provenance de Goma et Bukavu qui passent par la plaine de la Ruzizi se plaignent de l’insécurité caractérisée par des braquage armés sur cette voie très dégradée.
Le dernier cas de braquage remonte à lundi 25 mars au niveau de Rutemba, à 7 km au nord de la ville d’Uvira. Un véhicule a été attaqué par des bandits armés non autrement identifiés.
Parmi les passagers à bord, un homme et son épouse, tous deux identifiés comme ressortissants nigérians. Leur véhicule a été dévié et conduit dans la brousse où l’homme a été mortellement blessé par balle à la poitrine et à la tête. Il aurait succombé à ses blessures dans un hôpital d’Uvira, à Kavimvira.
Ces victimes provenaient du Rwanda et se dirigeaient vers Bujumbura au Burundi lorsqu’ils ont été attaqués et dépouillés d’une somme importante d’argent destinée à l’église The Christian Church of God à Bujumbura.
Le jeune « patriote », Kiza Tiniko Sadiki ainsi que le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise ont dénoncé cette attaque et les actes inhumains auxquels les victimes ont été soumises. Ils demandent aux forces de l’ordre et de la défense de traquer les bandits qui sévissent dans la partie nord de la ville d’Uvira.
Réaction des autorités
En réaction à ce SOS des jeunes « patriotes » et de la société civile, le gouverneur intérimaire de la province du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere, a annoncé, mercredi 27 mars, le renforcement des mesures de sécurité sur la RN5.
Il a fait cette annonce dans une interview à Radio, après avoir participé à la réunion du conseil urbain de sécurité.
« Les services de sécurité qui sont sur cette voie, sont en standby. Les fautifs seront dénichés d’ici là et je crois qu’ils seront sévèrement punis. Sinon, je vous rassure que cette route, la nationale numéro 5, est parmi les routes les plus sécurisées de la République », a-t-il rassuré.
Marc Malago Kashekere a aussi souligné que le travail du conseil de sécurité, ne se limite pas seulement à se réunir dans une salle, mais qu’il est plus complexe :
« Nous avons des mécanismes qui nous lient à chaque minute. Chaque évènement qui se passe partout dans la province, nous en sommes informés et nous essayons de le traiter directement ».
Il a par ailleurs appelé la population et les acteurs de la société civile à collaborer avec les forces de défense et de sécurité dans la région, pour arriver à bout des inciviques responsables de l’insécurité.
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