By RADIO OKAPI
La destruction et l’exploitation de la faune et de la flore sauvages pour des fins de guerre constituent un crime international au même titre que d’autres crimes internationaux. C’est ce qu’a affirmé mardi 27 février à Radio Okapi le professeur Kennedy Kihangi, environnementaliste.
Les crimes environnementaux, commis par les belligérants pendant plusieurs décennies sur l’ensemble de l’Est de RDC, ne sont pas pris en compte par les acteurs de la justice en RDC mais aussi par les juridictions internationales, a déploré Kennedy Kihangi.
Cependant, a poursuivi l’expert, l’environnement reste protégé par des instruments juridiques nationaux et internationaux :
« On ne peut pas se servir de l’environnement pour faire du mal à la partie adverse. Eh bien, cette attitude est condamnable. C’est ainsi qu’en 1998, avec le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale ce statut de Rome en son article 08 pose déjà une bonne orientation et dit que la destruction de l’environnement, le fait de diriger des attaques intentionnellement contre l’environnement et causé des dommages à l’environnement, des dommages à caractère durable et étendu, cela constitue un crime de guerre. Et si c’est réprimé comme crime de guerre par la CPI, les auteurs sont poursuivables devant la CPI ».
Selon lui, les communautés, les parties ou les individus qui se lancent dans la destruction de l’environnement, qui causent des atteintes à l’environnement, sont poursuivables devant la cour d’appel en RDC « dans une composition à cinq juges. Comme si cela se passait devant la cour pénale internationale ».
Les acteurs de l’environnement dans la province du Nord-Kivu sont cependant unanimes que la destruction de l’environnement, par les belligérants, reste un fait jusque-là impuni.
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