By RADIO OKAPI
Les journaux parus ce lundi 4 mars à Kinshasa rapportent entre autres le processus de traitement des contentieux électoraux, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC avec notamment l’appel lancé par l’ECC au Président Tshisekedi pour organiser un dialogue avec les acteurs socio-politiques du pays.
AfricaNews rapporte que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière de contentieux sur les résultats des élections législatives provinciales de décembre 2023, a annoncé le début des audiences pour ce mardi 5 mars 2024 en la salle des audiences de la Cour de céans.
«La Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe informe tous les députés provinciaux qui ont introduit une requête en contestation des résultats provisoires des élections législatives provinciales de décembre 2023 publiées par la Commission électorale nationale indépendante, du début des audiences y relatives qui iront du lundi 04 au vendredi 08 mars 2024 dans la salle de la Cour de céans, à partir de 09 heures suivant l’agenda bien établi à cet effet», peut-on lire dans un communication rendu public le 28 février dernier par Elysée Menakuntu, greffier principal a.i.
Le quotidien fait savoir que dans leurs recours, certains candidats députés malheureux auraient dénoncé des irrégularités observées lors des législatives provinciales du 20 décembre 2023. D’autres auraient évoqué, entre autres, la proclamation de la victoire des candidats ayant obtenu d’après eux, moins de voix que les autres et le recalcul du seuil au niveau provincial.
De leur côté, les experts de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- ont reconnu certaines erreurs matérielles, estimant cependant qu’elles ne pouvaient en aucun cas avoir une incidence sur les résultats qui avaient été publiés, rapporte AfricaNews.
Pendant ce temps, du côté de la Cour constitutionnelle, La Prospérité annonce « un atterrissage en douceur des audiences sur les contentieux électoraux ».
Saisie par plusieurs candidats contestant les résultats des législatives nationales et provinciales des scrutins du 20 décembre 2023, publiés le mois dernier par la Commission électorale nationale indépendante, la Cour constitutionnelle a terminé ses audiences en matière de contentieux électoral, avec un record de traitement de dossiers, soit environ 1 200 en 3 semaines, fait savoir ce tabloïd ; précisant que la Cour constitutionnelle avait rejeté le 08 février 2024, 63 recours des 82 candidats invalidés aux législatives nationales et provinciales par la Centrale électorale pour fraude, vandalisme des matériels électoraux et de détention des dispositifs électroniques de vote. Parmi les 63 dossiers déposés devant cette juridiction, 35 ont été déclarés irrecevables, 24 recevables mais non fondés, et 4 avait fait l’objet de désistement
Face à la guerre : Tshisekedi appelé à dialoguer avec les acteurs socio-politiques
Dans un autre registre, Congo Nouveau rapporte qu’après le chef de l’église catholique de Rome, c’est autour de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) d’inviter le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, à adopter la voie du dialogue. En effet, lors de la 62ème Session Ordinaire du comité exécutif national de l’ECC tenue à Kinshasa du 25 au 29 février 2024, les Protestants avaient demandé au président de la République « d’initier un dialogue national avec les acteurs socio-politiques dans le but de construire la cohésion nationale en cette période d’agression rwandaise à travers le M23 ».
Dans la foulée, ajoute ce trihebdomadaire, l’ECC demande au chef de l’État de s’en tenir à son engagement pris lors de la cérémonie d’investiture du 20 janvier 2024, celui de « corriger les erreurs du passé ».
Aussi, elle invite Félix Tshisekedi « d’ouvrir un dialogue national entre les fils et les filles du pays en vue de reconstruire la cohésion nationale autour de la cause commune que sont la paix, la sécurité et la gouvernance de notre pays ».
Dans le souci de retrouver l’unité nationale face à la menace venue du Rwanda, les Protestants invitent « les leaders politiques congolais à dépasser les différends qui les opposent entre eux pour permettre à la Nation de survivre face au complot ourdi contre elle et qui pèse sur notre devenir commun ».
Pour donner l’exemple, l’église Protestante de la RDC a promis de mobiliser ses fidèles et l’ensemble de la population congolaise à s’approprier la lutte contre la balkanisation de la RDC, et ce, jusqu’au sacrifice suprême.
Cependant, s’interroge Congo Nouveau : « est-ce que l’appel lancé par les Protestants à l’endroit du chef de l’État sera entendu ? ».
Et Forum des As de son côté affirme que « l’aventure des terroristes des RDF-M23 sur le sol congolais n’a que trop duré ». Selon des sources militaires de ce journal, des chefs d’état-major des pays participant à la Force de la SADC engagée dans l’est de la RD Congo ont, au terme de leur séjour à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, peaufiné des stratégies pour mettre fin à l’activisme des terroristes RDF-M23. Kinshasa mobilise tous les fronts pour venir à bout de ces terroristes de RDF et leurs supplétifs du M23, révèle ce quotidien.
“La présence à Goma des chefs des forces de défense de la SADC est un signal fort qui annonce l’engagement et la détermination de la SADC et du Burundi aux côtés de la RDC pour le retour de la paix dans sa partie orientale”, a précisé le porte-parole des FARDC lisant le communiqué final à l’issue des travaux qu’ils ont tenus à Goma, du 1er au 02 mars.
Dans ce même registre, La Tempête des Tropiques rapporte qu’au cours d’un point de presse tenu samedi 2 mars2024, le député national Constant Mutamba, s’exprimant sur le dossier concernant la situation sécuritaire précaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, demande à la ministre de la Justice de retirer la nationalité congolaise à tous les compatriotes qui ont trahi le pays en adhérant à l’Alliance Fleuve Congo (AFC), de Corneille Nangaa Yobeluo, pour attaquer le pays .
« Conformément à l’article 10 de notre Constitution qui prévoit la perte de la nationalité congolaise par déchéance, comme sanction à tous ceux qui trahissent la nation, l’opposition républicaine demande le retrait de la nationale congolaise à tous les Congolais impliqués dans les tueries des populations civiles dans la partie Est du pays”, a déclaré l’élu de Lubero.
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