By RADIO OKAPI
Le représentant du bureau de OCHA à Genève (Suisse) et Directeur de la division de la coordination des opérations humanitaires a exprimé, vendredi 15 mars, son inquiétude de l’encerclement de la ville de Goma par des groupes armés. Il l’a dit pendant qu’il bouclait sa visite de travail dans les provinces de Nord et Sud-Kivu.
« A Goma, j’ai observé une situation très inquiétante, en particulier pour ce quart de personnes déplacés. Goma est encerclé par des groupes armés et elle est dans une situation qui nous inquiète terriblement », a affirmé Ramesh Rajasingham.
Avant même les nouvelles arrivées, selon lui, il y avait déjà un demi-million de personnes déplacées, particulièrement vulnérables dans cette ville.
A ce sujet, il a discuté avec le gouverneur de province et le service de la protection civile, notamment pour s’assurer de l’accès à la terre pour les personnes déplacées.
Ce fonctionnaire de l’ONU Il a tout de même salué le travail des acteurs humanitaires sur terrain, « qui sont les premiers répondants auprès des populations vulnérables. Ils font ce qu’ils peuvent, ils ont reçu des financements grâce à la générosité des bailleurs. Mais, ils ne peuvent pas suivre le volume des besoins ».
Selon Ramesh Rajasingham, les personnes déplacées sont traumatisées, effrayées au quotidien, pour leurs filles, et pour les risques de violences basées sur le genre et violences sexuelles.
« L’année dernière seulement, il y a plus de cent mille cas ayant été rapportés », a-t-il poursuivi, évoquant d’autres besoins que de la protection, tels que les abris, l’eau, la nourriture.
« On a besoin d’un soutien accru des bailleurs des fonds et des donateurs, pour financer le plan de réponse humanitaire 2024 », a souligne ce cadre de OCHA.
Arrivé à Goma, le mardi dernier, Ramesh Rajasingham a échangé avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, les acteurs humanitaires, avant de visiter quelques sites des déplacés.
Jeudi 14 mars, il s’est rendu à Bukavu (Sud-Kivu), où il a conféré avec les responsables de la MONUSCO pour harmoniser les dispositions pratiques devant faciliter la poursuite des opérations humanitaires, en toute sécurité et dans le respect des principes humanitaires, après le retrait de la mission onusienne, de cette partie de la RDC.
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