By RADIO OKAPI
Les autorités poursuivent avec la lutte contre le marché pirate dans la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a constaté mercredi 14 février le reporter de Radio Okapi.
Cependant, selon certains observateurs Lushois, cette opération bat de l’aile car les marchands ambulants finissent toujours par reprendre leurs activités là où ils ont été chassés.
Ce qui fait dire à certains qu’à ce jour, la capitale du cuivre présente un double visage qui ternit son image surtout en cette période ou le choléra fait des victimes.
Ce double visage est caractérisé par le fait que quand les autorités se décident de mobiliser la police pour lutter contre les marchands pirates, la ville respire, elle est propre, il y fait bon vivre. Les différents couloirs sont dégagés en plein centre commercial, la circulation des piétons devient fluide.
Lorsque la situation est ainsi, plusieurs personnes s’en réjouissent à l’instar de cette ménagère, que le reporter de Radio Okapi a rencontré en ville. Cette habitante demande aux autorités de continuer la lutte pour débarrasser la ville de tous ceux qui la rendent sale et qui jettent les immondices n’importe où, pendant que le cholera fait des ravages :
« Je demanderais aux autorités de sensibiliser d’abord les petits marchands et de chercher où les positionner. Comme nous sommes dans une période où il y a le cholera ce que moi je propose aux autorités c’est de chercher comment assainir la ville de Lubumbashi. La ville est trop, trop, trop sale », constate-t-elle.
Pour cet autre Lushois, lui aussi trouvé au centre commercial, la solution serait également la délocalisation :
« Il faut que ces vendeurs prennent des étalages au marché parce que là-bas, il y aura les endroits prévus pour jeter les immondices. Si on vend ici en cours de route on laisse les immondices n’importe comment ».
Sur le terrain, le reporter de Radio Okapi a réalisé que le constat de ces quelques Lushois est vrai car sitôt que la traque prend fin, la ville change de visage et retrouve son train-train habituel.
Les marchands qui avaient dissimilé leurs marchandises, les sortent et les étalent le long des artères dans les couloirs et à même le sol.
Ils mènent leurs activités en toute indifférence comme si de rien n’était.
Par moment, les policiers qui sont envoyés pour les chasser se transforment en agent protecteurs moyennant quelques billets de banque.
D’aucuns pensent que pour éradiquer ce phénomène « Il faut l’éducation de la population ».
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