By RADIO OKAPI
Le centre d’encadrement pour le développement de Mavuno est basé à Kianzaba, à 25 kilomètres à l’Ouest de la ville de Beni. Ce centre occupe une vaste étendue de foret, évaluée à plus de 50 ha. Cette concession non entièrement exploitée est parsemée des étangs piscicoles, de champs pilotes de diverses cultures, des poulaillers, etc.
David Masomo, directeur général de Mavuno affirme que l’objectif de cette structure est de montrer aux jeunes les opportunités.
« C’est difficile d’apprendre l’entrepreneuriat par la théorie. Il faut exposer ces jeunes à la pratique. Lui-même va voir, quand on sème juste un kilo de maïs puis on récolte une bonne quantité. Le premier volet c’est le développement agricole. Et là nous travaillons avec différents partenaires. Nous sommes actifs en Ituri dans la zone de santé de Gety, à Beni et à Lubero. Nous accompagnons les paysans en leur donnant accès à la terre, aux connaissances, aux intrants agricoles, au marché et au crédit », a expliqué David Masomo.
Il note aussi que Mavuno planifie des activités visant à transformer des produits agricoles :
« Il y d’autres produits que nous identifions auprès des paysans, que nous achetons et procédons à leur transformation. C’est le cas des feuilles de manioc qu’on appelle du Sombé, que nous transformons et exportons aux Etats-Unis. Il y a également plusieurs autres produits que nous transformons et qui se retrouvent dans les différents supermarchés locaux. C’est notamment la poudre de plantain, de terreau, du soya, du gingembre, la poudre de cellérier, du piment, des noix de cola, la farine de manioc, etc. ».
Valoriser l’industrie mécanique locale
Florance Kavira est cette agricultrice qui affirme que le marché de Mavuno leur a permis de comprendre la valeur de l’agriculture.
« Je cultive du manioc, du haricot et des arachides, du soya,… Je vends des causettes de manioc et du Sombé. Mavuno est notre meilleur acteur. Il achète en très grande quantité. Leurs achats nous procurent beaucoup d’argent et ça nous aide énormément », témoigne-t-elle.
Quant à la transformation, Mavuno valorise l’industrie mécanique locale. Tous ses équipements ont été fabriqués à Butembo :
« Pour transformer nous avons mis sur pied un système de séchage. Nous avons des séchoirs, et des machines pour moudre, parce que tout ce qui est farine ou poudre doit être d’abord séché puis moulu », note David Masomo.
Encadrer les élèves et les étudiants
Le deuxième volet des activités de Mavuno concerne l’encadrement des élèves et étudiants qui œuvrent dans le domaine agricole et celui de l’élevage. David Masomo explique comment cela est mis en place :
« Là où nous nous trouvons actuellement c’est le centre de développement rural. Nous avons une école que vous voyez là-bas, qui fonctionne depuis septembre 2023. Ça s’appelle Complexe Scolaire Mavuno Académie, où on organise l’institut technique agricole. Dans ce bâtiment en chantier d’une capacité d’environ 80 élèves ou étudiants, on va commencer à recevoir peut-être dès l’année prochaines des stagiaires qui veulent apprendre les techniques agricoles et d’élevage. On va signer des contrats de partenariat avec des écoles et institutions universitaires pour le stage », a noté David Masomo.
« Juste à côté, vous voyez comment on construit un terrain de basket et volleyball. C’est pour que les stagiaires se sentent à l’aise et se retrouvent dans de meilleures conditions d’apprentissage. Un peu plus loin, on organise la pisciculture. On a quatre étangs qui nous produisent énormément des poissons tilapia et Shark », a ajouté M. Masomo.
Pour ces différentes activités et projets, Mavuno bénéficie de l’aide de plusieurs bailleurs de fonds dont Tearfund, United Kingdom, Word Vision, la fondation Virunga, BridgeWay et des dons des personnes de bonne volonté.
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