l’organisation RIPPLE EFFECT engagée dans l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique – IWACU

Les activités de cette campagne de sensibilisation sur l’atténuation des effets du changement climatiques organisées au chef-lieu de la commune Matana, province Bururi. Le projet est mis en œuvre dans deux communes, dont Matana et Mugamba. Une marche a été organisée à cette occasion. Les participants arboraient des pancartes avec des messages appelant à la protection de l’environnement.

Sur une des pancartes, on pouvait lire : « Nous tous, agriculteurs, nos dirigeants, travaillons ensemble pour protéger notre planète. Planter un arbre est l’une des stratégies pour réduire les gaz à effet de serre. Aidons-nous pour léguer à nos enfants une planète saine ».

Sur un autre, il était écrit : « L’atténuation, l’adaptation, les pertes et dommages, le financement climatique et l’innovation des processus ne mettront pas fin à la crise climatique. Arrêter les émissions des gaz à effet de serre y mettra fin ». Un autre message interpelait les leaders : « A nos leaders, prenez de bonnes décisions pour la protection de notre planète ».

Les messages étaient multiples et tous appellent à l’action pour la protection de l’environnement. « Planter un arbre et faire une agriculture qui préserve l’environnement est une solution pour l’agriculture durable », « L’argent est bon, mais n’aurait pas d’importance dans une planète dégradée. Protégeons-la », « Arrêter la pollution de l’environnement » et le message en anglais : « Save the planet » figuraient également sur les pancartes.

Selon Vicomte Nkunda, chargé du programme et de la mobilisation des ressources à RIPPLE EFFECT la protection de l’environnement est une responsabilité assignée à l’homme par Dieu. « Selon les Saintes Écritures, avant la création de l’homme, Dieu prépara un jardin pour le faire vivre et lui donna la responsabilité de le préserver. En tant que l’organisation RIPPLE EFFECT, nous aidons les gens à bien préparer et protéger leur environnement. C’est pourquoi nous avons commencé un nouveau projet dans cette province de Bururi pour la protection de l’environnement ».

Protection de l’environnement, une priorité

Il a expliqué que quand ils ont entendu la campagne de la COP28, ils ont décidé d’organiser cette campagne dans cette province. « Au moment où les dirigeants du monde entier sont réunis à Dubaï, dans le cadre de la COP28 pour le changement climatique, nous avons pensé organiser cette campagne à Matana. Dans nos objectifs, il y a l’atténuation des changements climatiques ».

Pour lui, l’objectif est de porter la voix plus loin pour rappeler les dirigeants du monde entier de prendre des décisions qui s’imposent. En ce qui concerne RIPPLE EFFECT, elle a organisé la sensibilisation, la plantation d’arbres. « Les autres doivent prendre l’exemple dans le cadre de contribuer dans le but de protéger nos populations contre le changement », indique Vicomte Nkunda.

Selon Prosper Ndayiziga, coordinateur du projet « Résilience et prospérité des petits exploitants agricoles face au changement climatique au Burundi» mise en œuvre en commune Matana et Mugamba par RPPLE EFFECT sous le financement de Heineken Africa foundation explique. « Dans ce projet, nous aidons les agri-éleveurs à être résilients face au changement climatique. Nous avons organisé cette campagne COP28 dans le cadre du projet pour faire la contribution pour lancer un appel vibrant à nos décideurs, qui sont d’ailleurs présents dans la conférence à Dubaï, pour prendre des bonnes décisions. Cela implique tous les acteurs pour être résiliant au changement climatique ».

Il a indiqué que dans les rapports des experts, les prévisions montrent que la chaleur sera insupportable sur la planète en 2100 car elle augmentera de 2,6 degrés Celsius. « C’est dommage. Nous devons agir par la plantation des arbres pour diminuer les gaz à effet de serre. Les pays qui ont des industries produisent beaucoup de gaz. On peut penser que notre rôle est inexistant dans la production de ces gaz, mais il y a des activités qui y contribuent. Il s’agit notamment de la calcination des herbes et ces fumées directement dans le ciel. Des groupes générateurs d’électricité qui utilisent le mazout produisent des gaz ».

Prosper Ndayiziga a appelé à unir les efforts pour la plantation des arbres afin de léger aux enfants une planète saine. Tout arbre eucalyptus coupé, dit-il, doit être remplacé par des arbres agroforestiers. Et de préciser que quand tu plaisantes un arbre, il consomme le dioxyde de Carbone pour produire de l’oxygène vital pour les êtres vivants. « Nous devons agir. Jeunes, enfants, adultes, dirigeants, dirigés doivent s’engager pour protéger l’environnement pour une agriculture durable. Les leaders doivent prendre des bonnes décisions et résolutions pour protéger l’environnement ».

Joseph Nibizi, directeur des ressources en eau et des forêts au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a d’abord salué l’administration qui a mobilisé la population pour soutenir l’idée de cette organisation RPPLE EFFECT. « C’est un projet louable conforme à la période dans laquelle nous sommes. Vous savez qu’à Dubaï se tient la conférence des parties, COP28 pour discuter sur la lutte et l’atténuation des effets du changement climatique. Au moins 200 pays et des états sont présents. On n’est plus dans les prévisions des experts, mais des effets sont réels. C’est pourquoi nous devons mutualiser les efforts pour sauver la planète ».

Des initiatives saluées

Il a expliqué que les changements climatiques ont déjà fait des victimes. Il a parlé des inondations qui ont fait d’énormes dégâts matériels et humains des aléas climatiques, la sécheresse et les glissements des terrains. Cela est dû à l’action de l’homme qui, dit-il, endommage ce que Dieu nous a donné pour nous aider. « Peut-être votre zone n’est pas encore touchée comme ailleurs. Vous avez vu que la province Kirundo qui était le grenier du Burundi a été touchée. Les Burundais ont été mobilisés pour appuyer cette province à cause de la famine due au changement climatique ».

Le directeur des ressources en eau et des forêts au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a remercié l’organisation RIPPLE EFFECT pour cette campagne de sensibilisation de la population et les actions à mener contre les changements climatiques. Pour lui, ces initiatives de RIPPLE EFFECT sont à encourager et à soutenir. C’est ce qu’il faut faire pour prévenir les effets du changement climatique. « Nous devons mutualiser les efforts pour protéger notre planète. Agriculteurs, entrepreneurs, et autres doivent s’engager à lutter contre les gaz à effet de serre. D’autres organisations devraient emboîter le pas pour initier de telles actions dans tout le pays. »

Le gouverneur de Bururi a remercié vivement l’organisation RIPPLE EFFECT pour cette initiative combien importante. C’est une faveur, dit-il, pour la commune Matana et province Bururi. Il a appelé la population de sa province à protéger l’environnement. « Dans les terres arables, il faut planter les arbres agroforestiers et fruitiers pour préserver notre planète ».

Dans cette campagne sur les effets, la crise du changement climatique et comment les atténuer, RIPPLE EFFECT a mobilisé la population à planter des arbres agroforestiers à 200 mères du bureau communal. Des arbres fruitiers notamment les avocatiers ont été distribués à la population locale présente pour aller les planter chez eux. « Au total, les arbres plantés et distribués s’élèvent à 4 500. Le projet compte continuer les activités dans toute la commune et province pour que la population connaisse bien les effets du changement climatique et devienne résiliente ».

Les bénéficiaires de ces avocatiers ont salué les initiatives de cette organisation qui a pensé à eux. « Nous remercions beaucoup cette organisation. Nous sommes ravis de bénéficier des arbres fruitiers. Nos enfants vont pouvoir manger des fruits », se sont-ils réjouis.

RIPPLE EFFECT est une organisation d’origine britannique qui travaille au Burundi depuis 2014. Elle vient nouvellement de s’installer dans la province de Bururi en deux communes Matana et Mugamba dans un nouveau projet en collaboration avec Hencken Africa foundation. C’est un projet commencé cette année pour aider la population des agriculteurs à être résilients face aux changements climatiques.